Encore un ancien, il faut bien commencer quelque part :P

« L’égoïsme a fait de moi son esclave, son roi »… Mais il n’est pas le seul. Les maux depuis déjà longtemps ont décidé de leur suprématie sur moi. Même l’espoir s’est attaché à moi. Lui allié aux autres fait bien plus mal que les maux seuls ou que n’importe quelle lueur. Il nous empêche de faire nombre de choses, il nous fait croire à l’impossible et dédaigner les solutions les plus simples, nous faisant presque prendre goût à une torture bien plus puissante que n’importe quel mauvais traitement.

Heureusement… Tout ça va s’arrêter. L’espoir a enfin lâché prise, laissant la place à son jumeau. Lui montre enfin les choses telles qu’elles sont. Il me gouverne mieux que quiconque et je me soumets, heureuse de voir enfin la réalité telle qu’elle est, sans que l’imagination, l’espoir et influence de quelque nature que ce soit, ne vienne interférer. Enfin mes pensées sont comme libérées… C’est un peu douloureux… Mais c’est mieux. Les faux-semblants s’effacent.

Il faut vraiment être stupide pour croire que l’on mérite de connaître quelques unes des choses que la plupart tiennent pour les « choses essentielles », sans lesquelles nul être ne peut être « entier » ; sans lesquelles nul être ne peut se constituer. Oui, il faut vraiment être naïf pour croire que j’y avais droit. Heureusement j’ai enfin ouvert les yeux. Ca m’est refusé et si l’on suit la progression normale… Les personnes n’ayant pas ces choses, sont vouées à être écrasées ou à disparaître d’elles-mêmes. Je vais leur facilité les choses et cesser de me battre. Après tout à quoi ça sert ? A rien. Ca fait chier tout le monde moi la première.

Mes yeux de marionnette ne demandent qu’à se fermer, les coutures usées ne demandant qu’à se casser et ma porcelaine qu’à se briser… Alors pourquoi hésiter vu que tout semble réclamer cela? Je n’ai plus aucune raison de résister… Peut-être avais-je enfin trouver un véritable ami ? Mieux vaux que je n’y crois pas. J’aurai trop peur de me retrouver une nouvelle fois affabulée de ce poids, de ces horribles chaînes. J’ai déjà mis trop de temps à m’en défaire pour avoir envie de retomber dans ce piège. Si cet ami avait été un vrai… Il en avait d’autres de toute façon… Tout ira bien pour lui. Il a déjà touché ces « choses si précieuses ».

Je vais moi me contenter de m’endormir enfin sans craindre un incident, sans regarder autour de moi. Je vais les laisser m’approcher et me poignarder sans un mot, sans un gémissement… Peut-être leur adresserais-je tout de même un dernier sourire, Un sourire de remerciement, un des rares sourires qui aient été sincères.